samedi 28 août 2010

Blast


Cela commence à 38 ans. L'homme, qui est le protagoniste de l'histoire a 38 ans.
C'est une "grasse carcasse", qui n'ayant plus de famille fait le grand voyage. C'est l'histoire d'un homme qui raconte son histoire en garde à vue. Pourquoi a-t-il fait "ça" à Carole ? On s'en fout. Du moins dans ce tome (Le personnage n'est qu'évoqué, les faits ne sont pas révélés) Qui est-il et pourquoi a-t-il quitté la société, en ermite ? Bien voila, en effet, Polza n'a plus de famille ni d'illusion. Les illusions, elles ne se révèlent qu'en courte "crise" éphémère. C'est un "Blast" une explosion, une onde surpression.La qualité du dessin est très impressionnante. (Je suis parvenu à contempler certains dessins pendant plusieurs minutes.) Par le jeu même des couleurs, des nuances de noir et blanc et des crayonnés enfantins, l'auteur suggère d'ores et déjà l'atmosphère de son histoire. L'expression des personnages entretient également une conversation avec le lecteur. Une longue conversation muette, qui montre qu'il n'est pas indispensable d'étaler des notes et des lettres dans une bulle. Une des différences que l'on pourra noter dans Blast, par rapport au "Combat ordinaire" du même auteur, est que cette première BD est beaucoup plus solipsiste. On entre dans le personnage, et les personnages secondaires sont véritablement au second plan. C'est un chef d'oeuvre, (d'avantage sur le plan du dessin, malgré tout) une révélation. Bref, Manu Larcenet est un génie.

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